Indice de masse corporelle (IMC) Peut-on s’y fier ?

Inventé au 19e siècle, recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), employé par de nombreuses compagnies d’assurances, l’indice de masse corporelle est sensé évaluer les risques liés au surpoids, cholestérolémie, diabète, troubles cardio-vasculaires, etc. Il mesure le rapport entre le poids et la taille. Il dit en somme, comme tous les tableaux déjà connus, si vous mesurez tant de cm vous devriez peser tant de kilos.

L’IMC ne distingue pas la masse grasse et la masse musculaire. Par exemple, une personne obèse et un athlète très musclé peuvent avoir le même IMC, c’est-à-dire peser le même poids, avoir la même taille, alors que ce poids est constitué de beaucoup de graisse pour l’une et de beaucoup de muscles pour l’autre. De plus, l’IMC ne varie pas selon la morphologie d’une personne; un bréviligne, trapu et un longiligne, mince n’ont pas le même structure osseuse et ne devraient pas avoir le même indice.

 

De meilleurs indices
Une mesure fiable doit prendre en compte l’indice de masse grasse. Les scientifiques évaluent précisément en laboratoire la densité d’une personne en plongeant le corps entier dans l’eau et en mesurant le volume d’eau déplacé. Le rapport entre le volume du corps et son poids détermine sa densité. Si on est plus musclé, l’indice est plus haut et si on est plus gras, l’indice est plus bas.
Le taux d’adiposité reste un indice fiable et facile à évaluer. On l’obtient en mesurant l’épaisseur du pli cutané avec un adiposomètre, une pince qui mesure l’épaisseur de la graisse sous la peau.

 

Évaluer soi-même sa silhouette
En se pinçant la peau soi-même on peut obtenir approximativement les mêmes résultats. Cet indice est normalement plus élevé chez la femme que chez l’homme. En général, on peut dire qu’une pincée de 1 cm chez l’homme et 1,5 cm chez la femme constituent un niveau acceptable. En bref, un niveau modéré de gras sur le corps constitue un atout pour la santé.
À cette mesure quantitative on ajoute une mesure qualitative : en plus de l’épaisseur du pli cutané, on évalue sa texture, un autre indice relié à la santé. D’abord pincer et soulever la peau et la graisse sous-jacente doit être facile. Ensuite, faire rouler ce pli cutané entre les doigts doit être indolore. Enfin la peau doit rester lisse et non bosselée, comme une peau d’orange. Un échec dans ces trois signes indique une accumulation de toxines dans le tissus adipeux, appelé cellulite. Le massage progressif de ces tissus en favorise l’élimination. Réchauffer d’abord par un massage puis pétrir en S.

 

L’indice principal
L’épidémiologie nous confirme un indice que la sagesse populaire avait établi depuis longtemps : le tour de taille. En effet, cette mesure reste la plus directement reliée aux problèmes de santé. Ce risque provient non seulement de la graisse accumulée à l’abdomen mais surtout de l’inflammation de plusieurs organes – intestins, foie, pancréas, estomac, etc. – qui font partie du déséquilibre indiqué par la bedaine.
Voilà donc des indices à évaluer et à garder plutôt bas pour assurer sa santé à long terme.

 

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