Jeûne Signes, malaises et indications

Plusieurs changements s’opèrent dans le corps, et même dans l’esprit au cours d’un jeûne. Il est important de les connaitre pour comprendre ce qui se passe et surtout pour savoir comment agir dans ces situations. Comme peu de personnes connaissent le jeûne par expérience, parmi les professionnels de la santé comme parmi la population en général, on doit étudier le sujet après de professionnels expérimentés.
Durant un jeûne long ne se produit pas seulement lélimination des toxines du corps mais celle aussi des poisons de lesprit.
 Certains malaises peuvent survenir pendant un jeûne long et la réalimentation.
Convenons de quelques observations évidentes.
Le jeûne ne rehaussera pas la vitalité d’une personne qui est rendue à un point de non retour. Ajoutons cependant que plusieurs personnes qui avaient été diagnostiquées comme incurables ont guéri lors d’un jeûne.
Les malaises ressentis pendant durant un jeûne sont en général des signes d’élimination, de nettoyage de l’organisme, donc de pas vers la guérison. Certaines formes de détoxination peuvent réapparaitre : maux de tête, rhinites, sinusite, bronchites, pertes blanches, douleurs articulaires, nausées, éruptions cutanées, etc. Ces actions du corps qui tentait alors de se nettoyer se font maintenant qu’on lui accorde le repos nécessaire pour le faire. Ces sensations peuvent amplifier : c’est une action forte du système immunitaire qui se fortifie. Les malaises anciens reviennent en commençant par le plus récent en remontant vers le plus ancien.
Bref, le repos que procure le jeûne permet au corps d’intensifier son travail d’élimination.
Plus on fait confiance à sa sagesse corporelle, plus on favorise ce travail physiologique.
Plus on est intoxiqué (carnivorisme, alcoolisme, obésité,  toxicomanies diverses, etc.), plus ces actions du corps peuvent être vives. En se préparant au jeûne par un mode de vie sain, une alimentation surtout végétale et crue, on peut réduire la vigueur de ces réactions.
 
Problèmes lors de la réalimentation
En général, quand on recommence à manger, l’élimination des toxines n’est pas complètement terminé. On peut continuer un certain mucus.
La reprise alimentaire doit être progressive. Une fringale peut apparaitre, une envie exagérée de manger beaucoup. On gagne à réguler cette envie, de manger des portions normales et d’équilibrer son mode de vie avec l’activité physique, le repos et des activités intéressantes
 
Lexique des problèmes lors de jeûne et solutions
Irritabilité
L’inactivité, les malaises, la difficulté à occuper son corps et son esprit peuvent rendre irritable, surtout lors d’un premier jeûne. Quand on jeûne on n’a pas tellement l’énergie et l’envie de communiquer, car le corps et l’esprit se replient sur eux-mêmes dans une retraite salutaire. L’entourage peut être contrarié par ces réactions. Une raison de plus pour jeuner dans un centre où on aura la paix et où on voisine des gens qui encouragent cet agissement.
Bile
Si on a la vésicule biliaire encombrée, on peut ressentir des coliques biliaires douloureuses. Ce nettoyage de la vésicule peut nécessiter de quelques jours à plusieurs semaines. Ces coliques peuvent aussi se produire pendant la réalimentation. On peut adoucir ces douleurs en appliquant de la chaleur sur le foie.
Constipation
Les selles durant un jeûne long s’espacent les premiers jours puis cessent complètement. Lors de la réalimentation, la premières évacuation peut être douloureuse ; on peut l’adoucir avec un peu d’huile ou, au besoin, en déféquant dans un bain d’eau chaude. Le lavement reste la dernière option..
Crampes
Une carence temporaire dans certains muscles peut causer des crampes. Comme le corps ira puiser le calcium dans ses réserves pour l’amener à ces muscles, ces crampes se résorberont. Habituellement elles durent peu. On peut les soulager en y appliquant de la chaleur.
Délire
Cette réaction peut se produire si on est très intoxiqué physiquement (alcoolisme, tabagisme, toxicomanie, empoisonnement médicamenteux, etc.) ou psychologiquement (obsession, anxiété, agressivité, etc.). Les drogues accumulées dans le corps peuvent repasser dans le sang avant d’être éliminées par les reins. Durant ces périodes les effets de la drogue se font sentir à nouveau, mais pour un court moment.
Diarrhée
Elles peuvent survenir pendant les premiers jours de jeûne ou de réalimentation si le tube digestif contient des substances toxiques que le corps veut évacuer au plus tôt.
Emotivité
Lors d’un jeûne long, le sang devient pur, fluide et la pensée claire, lucide ; on développe alors une plus grande sensibilité. Certains souvenirs refont surface et sont libérés par des larmes. Écrire tout ce qu’on pense et ressent, sans se censurer peut apporter un soulagement et un éclaircissement. On comprend mieux, on souffre plus facilement au plan psychologique ; on est plus sensible à la disharmonie autant qu’à la joie.
Etourdissements
Avec la réduction du métabolisme la tension artérielle baisse. On devient étourdi si on passe vite d’une position à un autre. Pour se lever on doit d’abord s’assoir un moment et procéder lentement quand on se penche. On doit aussi éviter les escaliers.
Euphorie
Lors d’un jeûne long on se sent tellement léger, sensation qu’on a rarement connue, qu’on se sent euphorique.
Evanouissement
Les mêmes réactions qui provoquent des étourdissements peuvent parfois entrainer une perte de conscience. Alors, le garder au chaud, le couvrir d’une couverture de laine, desserrer ses vêtements, le placer dans la position latérale de sécurité.
Faiblesse
Quand on jeûne on se sent faible : le métabolisme basal ralentit. C’est normal ! Voilà pourquoi, en jeûne, on reste étendu et on dort le plus possible. Dans certains centres de jeûne la règle exige qu’on fasse la sieste, c’est silence pendant deux heures et qu’on passe plus de 20 heures allongé.
Faim
Habituellement la faim cesse après 2 ou 3 jours de jeûne. On ressent au début quelques contractions d’estomac, résultats de l’habitude plus que tu manque de nutriments. Boire son eau chaude peut apaiser ces malaises. La faim ressenti après le jeûne se fait sentir comme l’eau à la bouche : c’est une sensation agréable et dynamise.
Frilosité
Le métabolisme opère à plus bas niveau, la circulation ralentit : c’est une période d’élimination et non une période dynamique d’activité physique. Il est nécessaire de se garder au chaud, car l’énergie dépensée à conserver sa chaleur ne peut être consacrée à l’élimination. Éviter les courants d’air, au besoin, s’habiller de laine, et mettre une bouillote aux pieds..
Gaz
Des fermentations d’aliments dans le tube digestif peuvent dégager des gaz. La cicatrisation des muqueuses peut aussi entrainer ces flatulences. Habituellement ces réactions ne durent que durant les premiers jours de jeûne.
insomnie
La fatigue occasionnée habituellement par l’activité physique et mentale, par la digestion d’aliments lourds n’existe pas en jeûne. Les premiers jours on dort beaucoup, jusqu’à 20 heures par jour. Puis à mesure que le jeûne progresse on a de moins en moins besoin de sommeil. On en vient à s’endormir au milieu de la nuit et à ne dormir que la moitié des heures auxquelles on est habitué.
Le plus important alors est de s’occuper l’esprit, en se rappelant de bons souvenirs, en pratiquant la méditation, la relaxation, en lâchant prise et laissant notre corps agir selon ses besoins.
Langue chargée
Les systèmes digestif et respiratoire déposent sur la langue des toxines à éliminer. Cela entraine une mauvaise haleine, qui est remarquable surtout les premiers jours de jeûne. Quand l’élimination diminue puis achève, la langue rosit peu à peu, l’haleine se rafraichit. C’est un des signes qu’il est temps de se ré alimenter.
Maux de tête
Les maux de tête indiquent que le corps élimine des stimulants, médicaments, analgésiques, narcotiques, nicotine, etc. présents dans le système nerveux. Ils apparaissent surtout pendant les premiers jours de jeûne.
Nausées
Quand le corps considère que la façon la plus efficace d’éliminer une substance qui traine dans le tube digestif. –suc digestif, bile, etc.—il provoque un vomissement. Les nausées en sont les signes avant-coureurs ou encore le signal qu’on doit éviter tout mouvement.
Peau
En temps normal la peau élimine très peu. Quand les organes d’élimination –reins, foie, intestins, poumons—ne suffisent plus à la tâche le corps peut éliminer par la peau, comme il peut éliminer par les muqueuses –rhinite, sinusite, laryngite, vaginite, etc. ou même d’autres organes –yeux, oreilles, etc.— qui coulent. On peut voir sur la peau apparaitre écoulement, boursoufflure, rougeur, taches, boutons, croute, rougissement, etc.
Quand on laisse le corps opérer ainsi on voit bientôt la peau devenir plus claire, plus souple, mieux colorée.
Poids, perte de
La perte de poids est forte durant les premiers jours puis elle ralentit au fur et à mesure que le jeûne progresse. On perd plus si son système immunitaire est fort et son niveau de toxémie bas. On perd par exemple un ou plusieurs kilos par jour durent les premiers jours, car le tube digestifs se vide. Puis on perd environ 500 g par jour pendant une ou deux semaines, puis on en perd 250 g environ par jour. Lors d’un jeûne long on perd en moyenne 1 kilo par 2 jours.
Lors de la réalimentation on gagne du poids lentement et proportionnellement à son activité physique. Il est préférable de gagner lentement des kilos de muscles que rapidement des kilos de graisse. On atteint en général son poids normal après autant de jours qu’on a jeuné. Par exemple si on a jeuné 3 semaines, on retrouvera son poids normal après 3 semaines.
Si le corps en a besoin et si on adopte un mode de vie sain –alimentation progressive puis équilibrée, activité physique régulière, attitude constructive– on continue à perdre du poids après le jeûne.
On interrompt le jeûne si on pèse moins que 25 % de son poids normal. Si son poids normal est 60 kg on ne doit pas aller plus bas que 45 kg, si son poids normal est de 80 kg on ne doit pas aller plus bas que 60 kg.
Pouls
Le pouls ralentit pendant le jeûne et il est moins puissant. Quand on fait une activité physique intense il accélère ; quand on jeûne c’est le contraire. Mais le pouls peut devenir irrégulier et accélérer quand le corps effectue un travail d’élimination accentué. Ces périodes sont rares.
Reins
Les reins travaillent fort pendant le jeûne. C’est le festival de l’élimination. Voilà pourquoi l’urine est foncée : elle contient beaucoup de toxines. En passant c’est le travail de filtration des reins qui produit l’élimination. L’eau qu’on boit selon sa soif fournit aux cellules le liquides dans lequel elles doivent baigner pour réussir leurs échanges biochimiques. Si on boit plus que sa soif, ça ne fait que plus d’eau que les reins doivent faire circuler et diluer l’urine.
Après plusieurs jours de jeûne, quand les reins ont éliminé le plus gros des toxines qui étaient dans le sang, ils peuvent commencer à se réparer, si besoin est. On pourra alors sentir des coliques néphrétiques et parfois même évacuer des calculs rénaux, constitués de minéraux accumulés dans les reins. Cela peut être assez douloureux, mais assurera une bien plus grande efficacité des reins par la suite.
Tension artérielle
Habituellement, dans un centre de jeûne, pratiquement chaque jour le superviseur prend le pouls et la tension artérielle de chacun. Comme le pouls, la tension artérielle diminue en jeûne. Très rarement elle devient trop basse, la personne est incapable de se lever. Alors on interrompt le jeûne.
Urines
Au commencement d’un jeûne long les urines sont souvent foncées etmalodorantes, signes d’une élimination accrue. Elles se clarifient et perdent leur odeur à mesure que le jeûne progresse.
Vomissements
Parfois, surtout durant les premiers jours de jeûne le corps peut rejeter du mucus qui peut être secrété par l’œsophage et l’estomac et de la bile, qui était accumulée dans la vésicule biliaire qui ne parvenait pas à l’évacuer régulièrement.
Vue
Après un jeûne assez long plusieurs observent une amélioration de leur vue. Plusieurs se sont débarrassés de leurs lunettes suite à un jeûne assez long. L’humeur aqueuse et l’humeur vitrée de l’œil se clarifient, les points et filaments noirs devant la vue disparaissent, les muscles oculaires s’assouplissent et la détente accrue rend les yeux plus efficaces, car ils opèrent à leur mieux dans la détente.

  

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