Jardiner naturel

Les gens qui cultivent un jardin potager sont plus actifs, plus satisfaits de vivre, ont un meilleur moral, se sentent plus énergiques et plus jeunes,  éprouvent un sentiment d’accomplissement… et mangent plus de légumes.

Il est possible d’avoir un jardin sans herbe. Plusieurs techniques naturelles le permettent. Voici les principales. En les employant on diminue radicalement le travail d’entretien.
1. Mettre du paillis
Quoi : Le paillis est de la paille qu’on met au pied des végétaux.
Pourquoi : Le paillis offre plusieurs avantages  pour les plantes et pour le jardinier :
        Il empêche les herbes de pousser ;
        Il garde le sol humide et diminue les besoins en arrosage et les risques de sécheresse;
        Il favorise la présence des vers de terre et autres micro-organismes bénéfiques pour les plante dans la couche supérieure du sol ;
        Il nourrit la terre en se décomposant et devient de l’humus de haute qualité. Voilà pourquoi on doit en rajouter, habituellement à chaque année.
Comment : On met une épaisse couche, quelque 10 cm,  d’un matériau végétal, par exemple :
        Les feuilles mortes qu’on recueille à chaque automne.
        La paille, la partie des graminées qui ne contient pas de graines. On en trouve chez les agriculteurs.
        Le bois raméal fragmenté, fait de petites branches de feuillus déchiquetées, qui se décompose lentement. (Ne pas utiliser de conifères qui empêchent les plants de pousser.)On en trouve chez les pépiniéristes, les émondeurs ou les municipalités, la société d’électricité qui émonde les arbres près des fils.
        Le paillis de coco ou autre source végétale. On en trouve dans les centres jardin sous forme de copeaux.
        Papier ou carton entier ou déchiqueté, toile de jute.
2. Arroser judicieusement
Quoi : Un arrosage judicieux permet aux plantes de survivre et de croître.
Pourquoi : Les plantes ont besoin d’eau pour produire feuilles et fruits.
        Le manque d’eau entraine certaines (laitue, épinard, roquette) à monter rapidement en graines pour assurer leur reproduction.
Comment :
        Pendant deux semaines après le semis ou la transplantation, pour permettre le développement des racines, si la nature ne le fait pas, arroser régulièrement, tous les jours en cas de grosse chaleur.
        Ensuite, arroser moins souvent. Le paillis garde le sol humide. SI la terre s’assèche, arroser en assez grande quantité pour permettre le développement de racines profondes qui rendront les plantes plus autonomes.
        Arroser tôt le matin ou en fin d’après-midi.  Aux heures de grande chaleur l’eau s’évaporerait dans l’air, les gouttes d’eau sur les feuilles auraient un effet de loupe et brûlure et la fin de soirée laisserait une humidité persistant la nuit et favorisant la propagation des moisissures.
        L’eau de pluie est la meilleure (pas de chlore, bonne température). La récupérer dans un baril. Ou encore accumuler l’eau dans un contenant exposé au soleil pour arroser avec de l’eau plutôt chaude.
        Un système de goutte à goutte qui fonctionne par gravité avec une réserve d’eau apporte l’eau directement au plant et peut être couplé à une minuterie, et ainsi permettre de maintenir une terre humide pendant ses vacances.
3. Désherber au besoin
Quoi : Les herbes, ce qu’on ne mange pas ou ne cultive pas,
Pourquoi : Les enlever car ils privent d’espace, d’eau et de nutriments les plantes qu’on désire récolter.
Comment :
        Le paillis empêche la plupart des herbes de pousser.
        Retirer les herbes quand elles sont petites.
        Les enlever après une bonne pluie car les racines s’enlèvent alors facilement.
        Les mettre dans le compost.
       
4. Fertiliser soigneusement
Quoi : Jardiner bio ne veut pas dire sans engrais. Toute plante qui pousse puise ses nutriments dans le sol, qui doit être «engraissé» chaque année, surtout si on cultive en contenants.
Pourquoi :
        Pour redonner à la terre les nutriments qu’une culture y prélève.
Comment :
        Ajouter chaque année le compost accumulé. Choisir un engrais biologique et respecter la dose recommandée. En mettre plus ne donne pas des plantes de meilleure qualité.
        Parmi ces engrais on trouve des algues, des coquillages, et autres sous-produits végétaux et animaux.
Éliminer les déchets toxiques avec des plantes
On peut utiliser des plants de moutarde indienne pour extraire du sol et de l’eau des métaux toxiques — plomb, cadmium, chlore, nickel, zinc, cuivre, etc. – ou radioactifs.
Les plantes absorbent les substances toxiques grâce à leurs racines, et les font remonter dans leurs tiges et leurs feuilles. La moutarde indienne est pourvue de profondes racines pénétrant jusqu’à 60 cm dans le sol (c’est-à-dire en dessous du niveau atteint par la plupart des substances toxiques) et arrive à maturité au bout d’environ six semaines. Ceci permet plusieurs récoltes par saison. Elles peuvent ensuite être récoltées, séchées, incinérées et enfin éliminées.
5. Intercepter les outre-mangeurs
Quoi : Les insectes et les animaux peuvent asser outre aux clôtures et manger les plantes qu’on cultive, surtout s’ils sont biologiques!
Comment : Éliminer ces envahisseurs sans affecter la qualité des aliments à venir.
        Enlever à la main ceux qui sont faciles à repérer.
        Limaces : répandre au pied des plants une matière coupante ou poudreuse sur laquelle elles n’apprécient pas de passer : coquilles d’œuf broyées, sable, copeaux fins, cendre. Ou encore mettre de la bière dans une assiette semienterrée, où elles iront se noyer.
        Écureuils : Leur offrir de l’eau ou des noix placées loin du jardin pour les détourner du jardin en leur offrant ce qu’ils y recherchent pour combler leur soif et leur faim.
        Marmottes, ratons-laveurs, etc. : les capturer vivant dans une cage et les libérer beaucoup plus loin.
(Des organismes écologiques prêtent ces cages.)
        Insectes : la grande majorité des insectes ne sont pas nuisibles et même bénéfiques. Arroser les plantes avec de l’eau assez chaude pour tuer les insectes sans causer de dommages aux plantes.
        Accepter de partager avec la faune. Certains font des dommages limités. Une perte de moins de 10 % fait partie de l’évolution normale de la nature!
 
Récolter pour stimuler la production. Couper régulièrement le basilic à quelques centimètres de la tête et supprimer les fleurs pour qu’il multiplie ses branches. Faire de même avec les haricots, les poivrons, les zuchinis pour lesquels une récolte hâtive d’un ou deux « fruits » encourage la plante à en produire d’autres.

 

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