Jon Barron et Jacques Lalanne
Action
Le système immunitaire joue deux rôles complémentaires : produire des anticorps pour neutraliser des microorganismes pathogènes et réparer les cellules exposés aux toxines.
Une fois qu’il a identifié un envahisseur, le système immunitaire développe rapidement une stratégie de défense pour l’absorber, le neutraliser, l’éliminer.
À la naissance on hérite d’un système immunitaire plus ou moins fort.
On peut faciliter la tâche du système immunitaire et aussi le fortifier.
Le système immunitaire peut être épuisé.
On gagne à le développer lors de rhume, grippe, infections, etc. Les antibiotiques épuisent gravement les réserves du système immunitaire.
Pour rester efficace et permettre au corps de mieux se défendre, il doit être nourri, entretenu et fortifié s’il fait face à un accroissement d’envahisseurs.
Anatomie du système immunitaire
Le système immunitaire comprend les cellules et organes qui contribuent à la réponse active du corps contre des envahisseurs étrangers et des cellules détériorées autoproduites.
Il s’ajoute au système de défense général constitué de la peau et des muqueuses. Par exemple, l’intérieur du nez est tapissé d’une muqueuse qui capture le pollen et les poussières et les empêche d’entrer dans les poumons.
Les 100 trillions de bactéries bénéfiques qui tapissent le tube digestif de la bouche à l’anus constituent 70 % de l’activité du système immunitaire actif.
Les cellules de sang, issues des cellules souches dans la moelle osseuse, deviennent des globules rouges, qui transportent l’oxygène ou des globules blancs, qui neutralisent les agresseurs. Ces derniers, membres actifs du système immunitaire, sont les :
Anticorps
Cellules B
Cellules dendritiques.
Cellules T
Granulocytes
Lymphocytes
Monocytes
Phagocytes
Les lymphocytes –cellules T, cellules B et cytotoxiques– détectent et détruisent des envahisseurs étrangers.
Les cellules T neutralisent les cellules qui ont été infectées par des envahisseurs. Elles défendent contre les pathogènes intracellulaires par exemple les virus, qui sont des pathogènes intracellulaires.
Les cellules T4 aident les cellules T à activer la réaction des macrophages pour neutraliser l’envahisseur. Les cellules T8 se transforment en défenseurs et pourchassent les envahisseurs.
Les cellules T empêchent les parasites de nuire aux cellules saines.
Les cellules B sont produites dans la moelle osseuse puis circulent dans le sang. Elles fabriquent un anticorps spécifique pour défendre contre un envahisseur spécifique, un antigène.
Les anticorps, des immunoglobines minuscules agglutinées, neutralisent des antigènes spécifiques ; ils défont les agresseurs par la force de leur nombre.
Les phagocytes, grandes cellules blanches, mangent et digèrent les envahisseurs pathogènes, principalement par l’activité de l’enzyme protéase. Ils prennent la forme de macrophages, neutrophiles, monocytes.
Les macrophages nettoient le corps de ses débris, en particulier dans les poumons. Ils sont très actifs pendant un jeûne. Quand on ne mange pas et que le corps ne crée pas de nouveaux déchets, les macrophages en profitent pour nettoyer le corps de ses toxines. Même les tumeurs peuvent alors succomber aux attaques des macrophages.
Les neutrophiles, à la fois phagocytes et granulocytes, sont les globules blancs les plus abondants dans le corps, comprenant environ 50 % à 60 % du total des leucocytes, avec environ 5 milliards de neutrophiles par litre de sang. Ils ne vivent qu’environ 6 heures après avoir quitté la moelle osseuse. Cependant, ils prennent seulement quelque 30 minutes pour atteindre le site d’une infection. Ils attaquent rapidement tout microorganisme, le tuent en les avalant, l’empoisonnant avec des protéines de granule, ou en les capturant dans des filets ultrafins. Une fois qu’ils ont fini leur travail, ils meurent.
Les monocytes, cellules non différenciées du système immunitaire, sont stockés à 50 % dans la rate, attendant d’être appelés pour passer à l’action et circulent dans le sang pendant environ 3 jours après leur production. En cas d’infection ou d’inflammation, ils accourent au lieu sous attaque, deviennent des macrophages et des cellules dendritiques.
Les granulocytes —neutrophilse, eosinophiles, basophiles et cellules souches– détruisent les envahisseurs et parasites en produisant des granules, de l’histamine et des prostaglandines au site d’infection.
Les cellules dendritiques avec leurs tentacules filiformes enveloppent les antigènes et absorbent les lymphocytes et les expulsent du corps.
Une fois un envahisseur éliminé, la plupart de ces cellules disparaissent. Cependant, elles produisent des cellules de mémoire qui déclencheront une action 1000 fois plus forte lors d’une nouvelle agression semblable.
Et c’est ainsi que le système immunitaire protège contre divers corps étrangers pathogènes : virus, bactéries, champignons, moisissures, prions, etc.
Le système immunitaire complémentaire
Au besoin le système immunitaire complémentaire entre en action. Il aide avec des anticorps et des phagocytes à nettoyer le corps de microorganismes pathogènes. Ce système secondaire est composé d’environ 25 protéines et enzymes, synthétisées par le foie, qui s’activent dans un ordre prédéterminé. Ils s’activent pour :
· immuniser les cellules pour résister aux envahisseurs.
· identifier les pathogènes que le système immunitaire devra détruire.
· neutraliser des cellules indésirables.
Le système immunitaire complémentaire aide à débarrasser le corps de très grandes molécules partiellement digérées dans l’intestin grêle et ensuite absorbées dans le système sanguin. Une fois dans le système sanguin, le système immunitaire les traite comme des envahisseurs parce qu’elles sont trop grandes pour être métabolisées.
Comment développer son immunité
À la naissance on nait avec une puissance immunitaire. L’allaitement augmente cette immunité, surtout par le colostrum qui contient de la lactoférine, des immunoglobines et des alkylglycerols facteurs d’immunité. Les bactéries bénéfiques dans le système digestif soutiennent la fonction immunitaire.
Le système immunitaire apprend alors comment répondre plus rapidement et plus vigoureusement.
Notre mode de vie et l’environnement augmentent ou érodent notre système immunitaire.
Performance variable du système immunitaire
Le système immunitaire peut s’affaiblir, être surmené par l’attaque d’un envahisseur.
Les globules blancs déploient de puissantes lignes de défense contre toute agression externe ou interne.
Toutefois notre capacité d’autodéfense est limitée. Tout stress, tout agresseur, tout produit chimique, tout médicament, peut épuiser notre résistance et provoquer déséquilibre métabolique dégénérescence progressive et même la mort, parfois instantanée (thrombose coronaire).
Mode de vie et système immunitaire
Le mode de vie influe grandement sur le fonctionnement du système immunitaire. Les stress accumulés la privation de sommeil, le surmenage physique et psychologique épuisent les capacités de neutraliser virus, champignons et autres pathogènes.
Les risques de la chimiothérapie et de la radiothérapie
La chimiothérapie détruit des cellules cancéreuses et détruit aussi des cellules saines présentes dans la flore intestinale, la moelle osseuse, etc. Ces traitements causent des dommages importants à des organes essentiels, comme le foie, les reins, le cœur, les poumons, etc.
Le traitement initial réduit souvent la taille de la tumeur, mais ne la détruit pas complètement.
Le stress toxique imposé au corps affaiblit grandement le système immunitaire et la personne devient alors sujette à des infections et autres complications.
La chimiothérapie et la radiation peuvent entraîner une mutation des cellules qui deviennent alors résistantes et difficiles à détruire.
La chirurgie peut aussi amener des cellules cancéreuses à s’étendre à d’autres sites.