La motivation, c’est l’énergie qui nous anime. Sans elle, tout nous semble fade, gris, sans relief… et nous n’avons plus goût à rien. Alors, comment la retrouver lorsqu’elle s’absente? Voici quelques clés pour renouer avec votre force motrice.
Sans un minimum de motivation, rien ne se fait, rien ne se crée. Elle est notre force motrice, qui nous invite à passer à l’action et rend vivant et efficace ce que nous faisons. Quand elle s’absente, ce qui nous animait hier semble avoir perdu sa saveur. On se sent lourd, sans énergie. Mieux comprendre quels sont ses ressorts et ses freins peut nous aider à la retrouver au moment où elle nous fait défaut. Quelques méthodes simples, issues de la psychologie d’entreprise peuvent nous permettre de nous reconnecter à nos ressources internes.
Les ressorts de la motivation
Ce qui mobilise l’être humain et dès son plus jeune âge, c’est avant tout de satisfaire ses besoins; notamment vitaux : quiconque a froid, soif ou faim, trouvera aisément l’énergie nécessaire pour combler ses désirs. Compte tenu de l’aisance matérielle dont jouit notre société, nos aspirations dépassent de beaucoup la seule satisfaction de nos besoins vitaux. Une multitude de nécessités plus «sophistiquées» nous poussent à bouger, à entreprendre, à nous investir : besoin de confort, de reconnaissance sociale, de biens matériels, etc. Il est un autre ressort, plus subtil mais non moins puissant, sur lequel s’appuie notre envie et notre goût de faire : c’est ce qui, pour chacun d’entre nous, a le plus d’importance. Ce peut être l’amour, le pouvoir, l’argent, la création d’une famille ou toute autre valeur, pourvu qu’elle nous tienne personnellement à cœur. Agir en accord avec nos valeurs décuple alors notre énergie.
À chacun ses sources
de motivation…
Personne n’a les mêmes besoins (hormis nos besoins vitaux), ni les mêmes valeurs. Il appartient à chacun de découvrir ce qui charge ou décharge son énergie. Ce qui passionne Pierre, peut s’avérer tout à fait soporifique pour Paul, et ce qui transporte Jacques, n’avoir pas le moindre intérêt pour François. Ainsi nos sources de motivation sont spécifiques. Par contre, ce qui reste valable pour nous tous, c’est que si l’on s’engage dans un projet qui répond à nos besoins et fait écho à nos valeurs fondamentales, nous tirerons du plaisir à le mener à bien.
Comment on la perd…
La motivation s’absente lorsqu’on se trouve en désaccord avec ce qui, pour nous, est essentiel. Or, nombreux sont les facteurs susceptibles d’y contribuer.
Des facteurs de nature externe :
* Un brusque changement dans notre vie personnelle ou professionnelle;
* Une déception, une perte douloureuse;
* Une déperdition de stimulations, d’encouragements;
* Un trop plein de soucis;
* Un manque ou un excès de responsabilités…
Des facteurs de nature interne :
* Avoir mis la barre trop haute par rapport à ses possibilités (vouloir décrocher la lune!);
Traverser une phase de profondes mutations intérieures, au cours de laquelle nos valeurs, voire nos besoins fondamentaux, sont remis en question.
Il se peut aussi, qu’à l’orée d’un nouveau projet, une expérience ancienne, mal digérée, fasse un retour dans le présent, freinant ainsi notre énergie et la construction de l’avenir. Si, dans ce cas, une réflexion personnelle ne s’avére pas suffisante, il est souhaitable de se faire accompagner par un professionnel. Cela permet d’approfondir la question et de dénouer ce qui fait obstacle à une avancée vers du neuf.
Comment la retrouver?
Pour reprendre contact avec nos ressources intérieures, il peut être profitable de se poser régulièrement quelques questions de fond. De quoi ai-je aujourd’hui le plus besoin? À quoi est-ce que j’attache le plus d’importance? Ma vie, mes activités sont-elles en accord avec mes valeurs et mes besoins fondamentaux? Si tel n’est pas le cas, que puis-je faire pour améliorer les choses? Il suffit quelquefois d’un petit changement dans la façon dont nous menons notre vie, pour reprendre de l’allant et redonner du sens à nos investissements.
Pour traverser de façon moins inconfortable ces phases où l’on a l’impression de tourner à vide, il peut être utile aussi de se rappeler qu’elles vont souvent de pair avec nos grands remaniements intérieurs. Or, ce qui nous affecte, durant ces périodes de «maturation» (mal-être, sentiment d’insatisfaction, de vide, de manque…), c’est aussi ce qui, au final, va nous pousser à chercher du nouveau et à trouver de nouvelles voies de satisfaction.
S’accepter moins performant, accepter de tourner en roue libre quelque temps, ne peut que favoriser le changement!