Jeûne de la dernière chance Expérience vécue par Rita Vandenplas

 

À l’âge de 53 ans, ma vie a pris un tournant décisif. Aujourd’hui, à 80 ans, je crois que c’est la meilleure décision de ma vie. En faisant un jeûne de 35 jours, j’ai retrouvé ma santé et depuis lors je me consacre au bien-être des autres autant qu’au mien.

Prise d’un mal soudain et insupportable à l’abdomen, Je me suis évanouie et on m’a amenée en ambulance à l’hôpital ou on m’a examiné sous toutes les coutures, avec radiographie, prise de sang, etc.
 
Je reçois un diagnostic terrifiant
On m’a rapidement et clairement diagnostiqué un cancer du côlon. J’avais l’intestin bloqué par une tumeur. En palpant, le médecin m’a fait sentir une masse très dure, plus grosse qu’un œuf, juste sous le nombril. Le pronostic n’était pas très encourageant : je pourrais sans doute vivre deux ou trois ans en subissant des traitements invasifs… sinon on me laissait environ six mois à vivre.
On me propose un traitement intensif habituel : intervention chirurgicale puis chimiothérapie. Or je viens de perdre une de mes meilleures amies qui est morte dans mes bras, atteinte du même mal et suite au même traitement, après avoir senti des douleurs atroces et des dégénérescences physiques dégradantes. Je ne voulais pas finir ma vie de la même manière qu’elle. Il me semblait que je n’étais encore qu’au milieu de ma vie. Et pourtant je savais que je faisais face à un gros défi. (Plus tard, je me suis rappelé que j’avais régulièrement souffert de constipation et remarqué que je mangeais beaucoup de viande rouge. J’avais aussi perçu comme un rejet personnel le fait que mes deux plus grands enfants avaient refusé de prendre la relève à mon restaurant.)
 
Je vis un tournant dans ma vie
Je dirigeais alors un restaurant que j’avais acquis après avoir travaillé dans un des plus grands hôtels en ville. Même si je gérais une petite entreprise familiale, je peux dire maintenant que je faisais de l’excès de travail, passant facilement 60 à 70 heures à la tâche. Veuve, je devais assurer le bien-être de mes trois enfants et leur assurer une éducation de qualité.
Je n’avais jamais eu aucun souci de santé, ni douleur, ni malaise. Ce diagnostic me tombait sur la tête comme une tonne de brique. Une solution ordinaire ne suffirait pas pour me ramener à la santé, pour ne pas dire à la vie.
 
Je me rappelle d’une solution instinctive
Je me suis alors souvenu d’une expérience particulière que j’avais vue sur la ferme dans mon enfance. Une de nos vaches s’était empoisonnée en buvant du savon. Elle semblait si mal en point que ma mère a demandé à mon père de l’abattre pour mettre à fin à ses souffrances. Mon père l’avait alors amené au ruisseau et abandonnée à son sort. Quelle ne fut pas notre surprise de la voir revenir plusieurs semaines plus tard, très amaigrie, mais rétablie! Et si c’était la solution? Je me suis rendue à la bibliothèque et j’ai trouvé un livre volumineux Le jeûne par Herbert Shelton. Je l’ai lu de la première à la dernière page et cela m’a confortée dans ma décision : j’allais jeûner et retrouver ma santé… ou la laisser si j’avais épuisé mes énergie vitales.
 
Je m’organise
Un long jeûne exige une certaine préparation. Pour avoir la paix pendant plusieurs semaines, j’ai fermé mon restaurant en y mettant une affiche Fermé temporairement pour rénovations, j’ai demandé à des amis de prendre en pension ma fille de 13 ans, j’ai donné tous les aliments que j’avais dans la maison, je me suis procuré de l’eau de source en grande quantité, j’ai acheté plusieurs ensembles de draps en coton. J’ai débranché le téléphone, le téléviseur et la radio. Et je suis partie en retraite fermée dans ma maison, en ville, dans un quartier multiculturel assez paisible. Ma fille connaissait ma condition physique et se doutait que je préparais un grand coup, mais ne savait pas lequel. Seuls les amis chez qui elle vivait étaient au secret.
 
Je me lance sans filet
J’espérais, je n’avais aucune certitude, mais mon intuition me disait qu’il y avait pour moi plus de chances de guérir et de survivre en jeûnant. Je me suis donné à moi-même la prescription Eau et dodo et je l’ai appliquée rigoureusement. J’ai eu faim les deux premiers jours, puis ce fut le grand repos. Je suis restée allongée pendant des semaines, me levant que pour les besoins naturels et pour changer mes draps. C’était l’été, je pouvais me détendre. Je faisais quelques exercices de relaxation, de méditation et je conversais tous les jours avec mon créateur; mon message principal se résumait à ceci : «Si mon voyage sur terre se termine ici, me voilà, je suis prête. Si je peux guérir et poursuivre mon voyage, je suis prête à passer par le tunnel du jeûne, le temps qu’il faudra!»
 
Je passe un mauvais quart d’heure
Comme le livre m’en avait prévenue, les toxines ne sortent pas sans laisser de traces. Je fus impressionnée par la mauvaise odeur que mon cœur a dégagée pendant les deux premières semaines. Je devais prendre ma douche deux fois par jour. Puis j’avais de meilleure en meilleure odeur : un point de gagné! Puis l’un de mes poignets a dégagé une odeur de chloroforme pendant deux ou trois jours. (Ma mère m’a ensuite raconté ou rappelé que j’avais été anesthésiée trop fortement à l’âge de cinq ans pour une amygdalectomie, à tel point qu’après mon réveil mes parents ont dû me garder éveillée pendant une journée pour éviter que j’en meure! J’ai appris plus tard que les excès de drogues, chloroforme ou autres sont enkystés dans des tissus interstitiels.) Les deux dernières semaines, je me sentais profondément affaiblie, je devais me rendre à la toilette à quatre pattes.
 
Je sors du tunnel
Puis un beau jour, j’ai senti que j’avais terminé mon nettoyage : en effet, la masse dure que j’avais à l’abdomen était disparue. Je la tâtais à tous les jours et je la sentais progressivement amollir et diminuer. Comme elle révélait mon mal et mettait ma vie en danger, cette tumeur devait partir : j’avais décidé de m’en départir par une méthode douce, sans traitement toxique ou risqué et j’avais atteint mon but! Intérieurement, je criais victoire. J’ai appelé ma fille et lui ai demandé de m’apporter des oranges : «Tu n’es pas morte?», me dit-elle. «Faut croire que le créateur ne voulait pas de moi!», fut ma réponse immédiate. «Tu n’as pas perdu ton sens de l’humour. Tu vas sûrement mieux.» Je n’avais jamais goûté un jus d’orange aussi savoureux! Et j’en ai pris pendant plusieurs jours. Puis je suis progressivement revenue à un mode de vie équilibré et j’ai redéveloppé mes muscles.
Deux mois plus tard, je suis retournée voir mon médecin. Il m’a palpé et a pris une radiographie et a conclu : «Vous n’avez pas de cancer : aucune tumeur n’est visible ni sensible.» Il n’a fait aucun commentaire sur mon poids équilibré. Je me suis hasardé à lui dire comment je m’étais guérie moi-même : «Je pourrais vous avoir fait arrêtée, pour avoir mis votre vie en danger!» fut sa seule réponse. Je mis fin à cette consultation en lui donnant ma position : «À part mon créateur, je suis la seule guide de ma vie et ma santé. À bon entendeur, salut!»
 
Je prends un autre chemin de vie
Je venais de faire une découverte déterminante sur la vie et je voulais en faire une clé centrale de ma vie. J’ai vendu mon restaurant et j’ai commencé à rechercher un e nouvelle profession moins stressante et plus valorisante pour répondre à mes nouvelles aspirations. Un ami m’apprit qu’il existait des maisons de jeûne. Je suis allée visiter La ferme Rocan. Quand j’ai raconté mon expérience à Monsieur Rocan, il a vu l’enthousiasme que j’avais développé envers le jeûne suite à mon expérience et m’a demandé d’y travailler. Pendant deux ans j’ai accompagné les jeûneurs et pris soin d’eux à la fois pour leur confort et pour leur motivation à bien poursuivre leur jeûne. J’en ai tellement vus arriver épuisés, à bout de souffle, et repartir ragaillardis ! Je garde un souvenir particulier d’un jeûneur exceptionnel que j’ai dû superviser individuellement : il dégageait une odeur si forte, parce qu’il avait consommé beaucoup de drogues, — héroîne, cocaïne, etc. — que nous avons dû lui aménager un gazebo à l’extérieur (c’était l’été) ou je passais le jour et la nuit avec lui, au cas ou il aurait besoin d’aide. J’ai pu encourager des centaines de personnes à conserver leur motivation et j’en ai retiré une grande satisfaction.
 
Je fais ma part pour le bien-être des gens
Par Jean Rocan, j’ai connu la Société Nature et santé et j’ai rencontré des centaines de personnes qui recherchent et cultivent des moyens pour entretenir ou retrouver leur santé. Je me suis formée à des techniques qui correspondent à ma personnalité. Je pratique le gi qong, le shiatsu et je donne des massages de réflexologie : cette approche repose sur le lien entre certains points réflexes du corps et différents organes. J’observe qu’à chaque fois que je masse ces points, les gens se sentent mieux, voient leurs tensions se dissiper et leur énergie mieux circuler. Parfois je leur donne des conseils de santé, en particulier de jeûner un jour ou deux s’ils ressentent un petit malaise, font une grippe ou autre chose.
Je n’ai jamais regretté de m’être fié à mon instinct et d’avoir jeûné. Je suis ressortie guérie, avec une vingtaine de kilos en moins, en grande forme et définitivement soulagée.
Aujourd’hui à 80 ans, je suis active et je poursuis ma vie avec entrain! J’ai toujours été sportive et depuis que je suis toute jeune je pratique la natation et le plongeon. Je me permets quelquefois une vacance nature comme aller sous les tropiques et nager avec les dauphins, une expérience formidable!
 
Rita Vandenplas nage avec les dauphins
 
Commentaire de Jacques Lalanne
Rita a bien suivi son instinct et elle en a récolté des résultats remarquables. Elle a agi au meilleur de sa connaissance. Dans une pareille situation, nous pourrions faire quelques recommandations.
Pour faire un long jeûne, il vaut mieux le faire sous la supervision d’un professionnel compétent et expérimenté.
Dans un centre de jeûne, on profite du grand air et du calme de la campagne, on bénéficie de conseils, de soins et d’attentions qui rendent l’expérience plus facile et plus productive. Elle aurait par exemple eu de l’aide pour se lever, se laver, changer ses draps, etc.
Parmi ces conseils, on lui aurait notamment conseillé de se préparer à ce jeûne en se nourrissant de fruits et de légumes crus pendant plusieurs jours. Cela aurait facilité son expérience.
Et surtout elle aurait été guidée par des experts qui l’auraient rassurée tout au long de son jeûne.
 

 

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