Entrevue avec Jeff Novick, nutritionniste

 

Entrevue publiée dans Health Science, adaptée par Jacques Lalanne
 
Jeff Novick, MS, RD, LD, LN, est nutritionniste éducateur. Il donne des conférences, des cours, anime des ateliers sur la nutrition et la santé.
Il a été directeur du Centre de nutrition et de longévité Pritikin et de la Station thermale à Aventura, en Floride.
Il a étudié la nutrition à l’Université de l’Indiana. L’université où il a étudié lui a décerné le diplômé de la décennie dernière pour sa contribution remarquable dans le domaine de la nutrition.
Il est le rédacteur de la revue et du site Health Science et écrit dans plusieurs magazines de santé populaires.
Il est aussi un conférencier apprécié aux congrès de l’Association nationale de santé (National Health Association, et de l’American Natural Hygiene Association).
Certaines de ses conférences sont disponibles sur vidéo sur ce site.
 
Qu’est-ce qui t’a motivé à étudier la nutrition?
Autant que je me souvienne, la nutrition a toujours été un de mes centres d’intérêt. En grandissant, j’étais toujours intéressé par l’alimentation et la nutrition. J’étais fasciné par les premières émissions de cuisine à la télévision. J’aimais aider ma grand-mère à faire la cuisine. J’ai étudié dans une école culinaire où j’ai reçu un diplôme en art culinaire et en gestion de service alimentaire. J’ai ensuite travaillé comme un chef pendant plusieurs années. J’ai travaillé dans l’industrie alimentaire puis je suis retourné à l’université pour étudier la nutrition.
Étiez-vous alors familier avec l’hygiène naturelle?
Oui. Au moment où j’ai étudié à l’université je vivais selon l’hygiène naturelle depuis 11 ans.
Étiez-vous souvent en désaccord avec vos professeurs?
Dès le début, je leur ai décrit mes préférences personnelles et mon style de vie, mais pas d’une façon antagoniste ni désagréable. Je savais que pour obtenir mon diplôme, je devrais étudier leur programme, assister à leurs cours et passer leurs examens. Nous respections les opinions de chacun et acceptions de n’être pas d’accord sur plusieurs sujets. Un des professeurs du département était végétarien depuis sa naissance; cela m’a aidé aussi.
Qu’est-ce qui vous a plus récemment valu « le diplômé de la décennie  » à l’université où vous avez étudié?
Cette récompense souligne les accomplissements remarquables des diplômés des dix dernières années. J’ai été proposé par mon directeur de thèse. Un comité spécial et le Conseil des anciens étudiants ont fait le choix final, selon trois critères, contribution professionnelle remarquable, apport à la communauté ou la nation, intérêt pour l’université depuis l’obtention de son diplôme. C’était un grand honneur de recevoir cette récompense et le week-end fut un événement remarquable. En plus de recevoir cette médaille lors d’un grand dîner, j’ai donné plusieurs causeries aux étudiants du département de nutrition, j’ai été interviewé à la station de télévision de l’université et j’ai été présenté à la foule avant le match de football.
Enseignez-vous à vos étudiants le guide alimentaire national?
Ce guide n’est pas mauvais; c’est la façon dont on l’interprète qui pose problème. Chacun a ses idées sur la façon d’enseigner la nutrition. Le guide national est une de ces méthodes. Comme beaucoup d’autres systèmes, il essaie de transmettre des concepts de base. Beaucoup de groupes, des végétariens et des crudivores, ont inventé leur version du guide alimentaire idéal et l’utilisent comme un outil d’enseignement.
Au centre Pritikin, j’utilise un système très semblable pour enseigner les bases à ceux qui cherchent un guide similaire. Beaucoup de personnes recherchent un système ou un guide de ce type à appliquer. Mais j’interprète le guide national très différemment. Par exemple, dans le groupe des glucides (pain, céréale, grain), je souligne que les grains entiers non raffinés, non traités et les légumes féculents (pois, grains, pommes de terre, riz complet, flocons d’avoine, etc.) sont préférables. Dans le groupe fruits et légumes, je souligne que les légumes frais, entiers, crus ou légèrement cuits constituent des choix santé. J’ai changé le nom du groupe des produits laitiers pour « aliments riches en calcium » et je donne plusieurs exemples d’aliments végétaux riches en calcium. Dans le groupe de protéine, je mets l’accent est sur les légumineuses, les noix et certaines graines. Ainsi, je peux promouvoir l’alimentation saine et la santé.
Vos étudiants optent-ils facilement pour un menu végétarien?
Mes étudiants ont été immergés durant des décennies dans une culture bien différente du menu idéal. Je tente de rendre ce nouveau menu attrayant. Je ne leur recommande pas de devenir 100 % végétalien. Même si je suis convaincu que c’est l’alimentation idéale, je laisse chacun faire son choix. Mon travail consiste à les aider à progresser et les accompagner aussi loin qu’ils veulent aller. Je ne suis pas sûr qu’adopter un menu végétarien soit toujours nécessaire. Pour certaines personnes, augmenter la proportion de végétaux dans leur menu peut amener une grande amélioration et devenir une étape dans un progrès à long terme. Je constate qu’on obtient de bien meilleurs résultats en incitant les gens à ajouter plutôt qu’à éviter certains aliments. À mon avis, la première chose que la plupart des gens doivent faire est d’apprendre comment inclure dans leur menu plus de fruits et de légumes frais et de glucides non raffinés, non traités. S’ils le font, ils auront moins de place pour des aliments malsains.
Comme directeur du Centre de nutrition et de longévité Pritikin et de la Station thermale, à quoi ressemble votre journée typique?
Dans une journée typique au Centre, je donne deux ou trois cours d’une heure. J’y traite d’une variété de sujets : comprendre les étiquettes, équilibrer son menu, perdre du poids sans risque, les bons et les mauvais gras, etc. Nous donnons 14 cours de nutrition ici et nous bouclons ce cycle en deux semaines. Je fais aussi plusieurs consultations individuelles avec les participants. Je prends des repas avec les participants où je peux enseigner de façon plus détendue et répondre à leurs questions.
De plus, chaque semaine je guide le groupe dans deux sorties, une à un restaurant local et une à un centre diététique local. À chaque sortie, les participants apprennent comment faire des choix santé et à vivre dans le monde réel.
Au bureau, je participe à plusieurs réunions de gestion. Je fais partie du comité scientifique; nous nous réunissons régulièrement pour passer en revue les dernières recherches. Nous avons des réunions régulières avec l’équipe médicale; nous passons en revue les dossiers de nos participants. Je passe beaucoup de temps à lire les revues médicales récentes, à écrire et passer en revue des articles. Je me tiens à jour pour mes cours et mes conférences. Je supervise aussi la conception du programme d’étude.
Consacrez-vous tout votre temps à rédiger le bulletin de l’association?
Pendant sept ans, j’ai publié le bulletin hebdomadaire du centre Pritikin. J’écris aussi pour le bulletin de docteur Joel Fuhrman.
Donnez-vous des cours ailleurs?
Je donne des cours régulièrement dans des centres de loisirs, des groupes de santé et des associations de résidents. Je voyage pour donner des cours et des conférences sur la santé et la nutrition dans des organisations, des groupes, des gens d’affaires, etc.
Votre vidéo est-il le premier d’une série?
Je l’espère.
Sur quels sujets porteront vos prochains cours?
Les sujets sur lesquels je fais déjà des cours, par exemple, mythes et réalités sur les gras dans l’alimentation, ce qui fonctionne vraiment pour avoir plus d’énergie, les secrets de la gestion permanente du poids, comment gagner du poids sainement et se nourrir sans frustration.
 
 
 


 

 

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