Amener son enfant à se nourrir

Plutôt que de dire à mon fils «Mange toute ta salade!»,
je lui dis «Ne mange pas tout ce chou! Donne-m’en un peu.
Je ne veux pas que tu deviennes plus fort que moi!»
Dr Joel Fuhrman
Présenter la nourriture à l’enfant et non pas le faire manger
Manger est une fonction biologique essentielle. Le corps s’active et se nourrit quand il a besoin de refaire ses réserves de nutriments.
Le geste sain consiste à avancer la main vers l’aliment qui répond à notre faim et à le porter soi-même à sa bouche avec appétit. Par exemple, le bébé qui a faim s’active pour téter; la mère n’a qu’à lui présenter le sein. Ou encore l’enfant qui a faim attrape des noix, un fruit, des biscuits, selon ce qu’il trouve sous la main.
Le mouvement vers la nourriture doit venir de l’enfant et non d’un geste du parent qui pousse de la nourriture dans la bouche de l’enfant ou qui insiste pour qu’il mange.
Dans plusieurs cultures des paniers et des plats d’aliments sont placés au milieu du cercle familial et chacun prend ce qui l’attire et détermine lui-même quand sa faim a été comblée. Cette formule permet de respecter la faim de chacun.
La tâche du parent consiste à rendre disponibles des aliments à la fois sains, variés et attrayants pour que l’enfant puisse se nourrir. Le parent assure la qualité des aliments et l’enfant détermine la quantité dont il a besoin…
Aussi est-il préférable d’entendre un enfant demander «Quand est-ce qu’on mange?» que d’entendre un parent crier «Cessez de jouer et entrez manger, c’est l’heure!»
 
Le corps sait choisir son menu
On peut en toute quiétude laisser l’enfant manger ce qu’il a envie de manger… si on lui fournit des aliments à l’état naturel, sans sucre, sel, poivre, épices, etc. ajouté.
À tout âge, l’enfant veut et peut manger par lui-même.Le meilleur juge de la quantité d’aliment nécessaire est l’enfant lui-même. L’enfant sait quand il a faim et de quoi il a faim.
Une expérience prolongée a démontré que les enfants adoptent une alimentation équilibrée quand ils ont le libre choix de ce qu’ils mangent. Souvent ils mangent le même aliment pendant plusieurs repas et même plusieurs jours, puis ils mangent d’autres aliments pour finalement équilibrer leur menu.
Offrir des aliments sains, en petites portions; lui laisser la possibilité d’en redemander plutôt que d’insister pour qu’il finisse sa trop grande portion.
Forcer un bébé ou un bambin à manger plus qu’il n’a faim ne lui permet pas de «prendre des forces» ; mai si ne fait que surcharger son système digestif, lui cause divers malaises et l’affaiblit.
Ne pas insister pour qu’un enfant mange. S’il n’a pas faim le laisser sauter un repas ou attendre la faim.
Aucun aliment n’est indispensable. Si un enfant n’aime pas les épinards lui offrir d’autres légumes qui lui plaisent
Pour sauvegarder l’instinct de bébé ne lui offrir pendant que des aliments crus et non mélangés pendant deux ans. Ensuite, le laisser choisir ce qui lui convient.
Se nourrir répond à un besoin physique
Ne pas traiter la nourriture comme un objet de récompense ou de punition et ne pas en faire l’objet de manipulation, au risque de biaiser la faim naturelle de l’enfant.
Conditionner son amour de l’enfant au fait qu’il mange ou ne mange pas tel aliment perturbe le comportement de l’enfant envers la nourriture. Ce déséquilibre risque de le suivre toute sa vie. Il pourra alors par exemple rechercher une compensation dans la nourriture.
 
Règles d’alimentation saine
1.Nourrir l’enfant d’aliments naturels, crus, non traités.,.
2.Ne pas suralimenter l’enfant. Prendre trois repas modérés par jour.
3.Faire des repas simples. Combiner des aliments qui se digèrent facilement ensemble.
4.Ne pas donner de céréale avant l’âge de deux ans.
5.Ne pas nourrir l’enfant quand il n’a pas faim, est irritable, se sent mal, est fatigué, souffre de chaleur ou de froid, ou est en détresse, et surtout s’il fait de la fièvre,
6.Apprendre tôt à l’enfant à mastiquer entièrement tout aliment.
7.Donner des aliments solides selon la dentition du bambin.
Alimentation de l’enfant
Après le lait maternel, les fruits et les légumes frais seront ajoutés au menu de l’enfant.
En saison, et bien mûrs, tous les fruits conviennent. Offrir le choix à l’enfant. Il choisira d’abord sans doute les plus juteux et par la suite les plus consistants, selon l’évolution de sa dentition. Donner la pulpe à l’enfant et non simplement le jus.Quand ses dents sont suffisantes, lui donner des noix variées, sauf des arachides, qui contiennent des éléments indésirables et sont reliés à plusieurs allergies.
Les céréales et les légumineuses sont parmi les aliments les plus difficiles à digérer, surtout par un enfant qui n’a pas les dents pour les mastiquer.
Faire un repas de fruits ou de légumes verts avec un féculent OU une protéine.
 
Manger sain, équilibré et varié
La variété des saveurs développe le goût et l’odorat. Plus l’alimentation est variée, plus le corps reçoit tous les nutriments nécessaires à son équilibre. L’équilibre général de l’alimentation s’évalue sur plusieurs jours.
Si l’alimentation est limitée et cuite, l’enfant sera conditionné dans ses goûts et ne voudra plus goûter à d’autres aliments que ceux qu’il connaît.
Les fruits sont d’excellentes sources de vitamines, de minéraux, de sucres organiques et d’eau pure.
Manger de 5 fois plus de légumes et de fruits que de protéine.
On peut donner à l’enfant le jaune d’œuf, un aliment alcalin, mais pas le blanc qui est acide et sera mal assimilé. On peut tout aussi bien ne pas manger d’œufs.
 
Alimentation équilibrée pour enfant
Nourri du menu courant, un enfant aura plusieurs carences et plusieurs excès. En mangeant végétalien il aura peut-être une carence en vitamine B-12 !? On ne risque pas une carence en fer en mangeant végétarien. Chose certaine le menu courant manque de végétaux.
Un menu équilibré pour un adulte sédentaire contient en toutes saisons 20 % d’aliments protéinés. Les enfants qui grandissent en ont plutôt besoin de quelque 30 %. L’enfant doit trouver plusieurs fois par jour, le tiers de son assiette garnie d’un aliment sources importante de protéines : noix, légumineuses, etc.
Enfant ou adulte, éviter les combinaisons difficiles : fruits ou sucre et féculents, acides et féculents. Manger une protéine à la fois.
Varier le menu selon les saisons
Instinctivement on mange moins par temps chaud que par temps frais ou froid. L’été on mange plus de légumes, de fruits frais, de melons, etc. L’hiver, on mange plus de pain, de pommes de terre, de légumineuses, de céréales, etc.  On doit offrir aussi cette variété aux jeunes enfants.
L’appétit varie entre 12 et 18 mois
La croissance de la naissance à 12 mois est très rapide. En général, bébé double son poids de la naissance à 4 mois et le triple vers 12 mois. Par la suite, la croissance ralentit. Il est alors normal que la faim diminue.
Mange-t-il assez ?
Pour le savoir, observer l’enfant plutôt que supposer. En général, est-il en bonne santé? De bonne humeur? Enjoué ? Curieux ? Actif? A-t-il des muscles solides et développés? Grandit-il normalement ? Prend-il du poids ? Si oui, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Noter que les bébés allaités et les enfants végétariens grandissent moins vite. La moyenne des enfants grandissent trop vite par une absorption excessive de protéines, qui entraine aussi obésité et fragilité des dents et des os.
S’il ne mange vraiment pas assez, revoir la façon dont on aborde la nourriture et les repas : si le parent est anxieux, fait pression sur l’enfant pour qu’il mange ceci ou cela, l’enfant résiste pour gérer lui-même son alimentation.
Menu et activité de l’intestin
Des selles régulières sont un bon indice d’une alimentation équilibrée. Diarrhée, constipation, gaz occasionnel montre que le corps s’adapte à une variation du menu. SI cette situation persiste des changements au menu s’imposent : moins de fibres en cas de diarrhée, plus de fibres en cas de constipation, combinaisons alimentaires simplifiées en cas de gaz intestinaux. Ces troubles peuvent aussi être reliés à des tensions psychologiques, habituellement familiales.

 

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