d’après Dr Hyman
Des recherches permettent de relier définitivement l’obésité à l’alimentation plus qu’à un manque d’activité.
Considérer le surpoids comme résultat d’une alimentation inadéquate est une déduction qui vient à l’esprit, bien que les chercheurs ayant soumis les participants à une alimentation nord américaine la plus répandue n’en viennent pas à cette évidence. Nous constatons cependant que les problèmes de surpoids sont très répandus. Lorsque nous consommons des aliments qui ne nous conviennent pas, le système digestif subit des réactions biochimiques évoluant vers l’inflammation. Cette condition exacerbe le système immunitaire et hormonal.
Origine de la condition inflammatoire
Bien entendu, on peut devenir allergique à tout aliment sain, il s’agit d’une manifestation psychosomatique liée à un agent stresseur; ces recherches ne traitent pas de cet aspect.
Quels sont les aliments qui déclenchent cette condition? Ce sont : les aliments contaminés par des bactéries, des aliments irritants, les sucres concentrés, les substances grasses. Il en résulte de l’inflammation, une altération de la flore intestinale qui perturbe le système d’élimination. Les organismes vivants meurent alors en cédant la place aux organismes pathogènes. Ainsi s’installe l’intoxication.
On peut penser que l’obésité est à l’origine des troubles comme l’inflammation chronique dans tout le corps, la rétention de liquide, l’acné, les douleurs articulaires, le syndrome du colon irritable, les douleurs articulaires, la fatigue. Cependant des études récentes démontrent que c’est l’inflammation qui est à l’origine des divers problèmes de santé, dont l’obésité. Le dosage dans le sang de l’indice de réaction allergique alimentaire (IgG) a révélé qu’un groupe d’enfants obèses avait une augmentation de 250 % du taux normal et que le taux de protéine C-réactive (marqueur de sensibilité) était à 300 % du taux normal. Un excédent de 20 à 30% est considéré comme significatif. De plus, les enfants du groupe, soumis à un examen ultrason, présentaient un épaisissement de la paroi des artères carotides, signe d’un début d’artériosclérose et indicateur de risque cardiovasculaire. Le cholestérol étant un agent protecteur des tissus, il colmate les lésions, il se dépose et infiltre les tissus inflammés.
La présence de particules allergéniques sollicite et épuise le système immunitaire qui ne peut réduire l’inflammation qui affecte progressivement plusieurs organes, occasionnant une résistance insulinique. En réaction, le pancréas produit plus d’insuline sécrétion qui stimule à manger davantage. Le rôle de l’insuline, entre autre, est de métaboliser les gras. Ainsi l’obésité apparaît.
La deuxième étude, citée dans Diabetes, confirme que l’obésité se développe suite à de l’inflammation. Une alimentation nord américaine régulière produit une toxine bactérienne appelée LPS qui se répand dans le système au-delà de la barrière intestinale endommagée. Elle se fixe sur les cellules immunitaires qui produisent une avalanche de molécules inflammatoires, les cytokines, tels que TNFa, IL-6, et IL-1, qui en retour produisent la résistance insulinique, un foie infiltré de cellules adipeuses et de l’obésité. Les toxines LPS, isolées, furent administrées et se sont révélées être les seules responsables de l’inflammation et de l’obésité.
Rétablir la flore intestinale
Les personnes participant à l’étude ont ensuite consommé des fibres solubles, et leur flore intestinale s’est rétablie et leur obésité a progressivement disparu. En effet, les villosités intestinales qui tapissent l’intestin ont besoin d’être stimulées par les fibres pour entretenir un milieu biochimique sain, condition essentielle à l’assimilation des nutriments.
Donc la conduite à adopter, pour perdre du poids, est d’abord d’éliminer les aliments qui déclenchent les signes d’inflammation comme la douleur, les crampes, les flatulences. Le calcul des calories devient une tâche astraignante.
Le Dr Hyman confirment, suite à ses suivis, qu’une alimentation frugale, simple, intacte, source de fibres est gage d’un poids idéal et d’une bonne santé.
Voici six étapes pour éliminer les aliments allergéniques et rééquilibrer la flore bactérienne intestinale :
1. Essayer une diète hypotoxique pendant 3 semaines. Enlever les allergènes spécifiques identifiés à sa situation, ainsi que les plus courants dont le gluten (contenu dans la plupart des céréales), les produits laitiers, les œufs, le maïs, les levures, les arachides, le chocolat. Certaines personnes sont sensibles au soya.
2. Manger des aliments entiers, végétaux, riches en fibre, le plus crus possible.
3. Être patients : donner aux bactéries favorables le temps de se développer.
4. Appliquer les combinaisons alimentaires ou manger un aliment à la fois pour faciliter la digestion.
5. S’hydrater selon ses besoins en considérant l’eau absorbée dans les aliments crus.
6. Éliminer alcool et vinaigre.
Dans quelques semaines des résultats positifs se feront sentir.
References
Source : http://feeds.ultrawellness.com/uw/drhyman
1. Wilders-Truschnig M, Mangge H, Lieners C, et al. IgG Antibodies Against Food Antigens are Correlated with Inflammation and Intima Media Thickness in Obese Juveniles. Exp Clin Endocrinol Diabetes. 2007 Dec 10
2. Cani PD, Amar J, Iglesias MA, et al. Metabolic endotoxemia initiates obesity and insulin resistance. Diabetes. 2007 Jul;56(7):1761-72.
3. Bäckhed F, Ding H, Wang T, et al. The gut microbiota as an environmental factor that regulates fat storage. Proc Natl Acad Sci U S A. 2004 Nov 2;101(44):15718-23. Epub 2004 Oct 2