Accouchement Dépression postpartum ?

l est normal de ressentir une langueur après l’accouchement. La grossesse demande autant d’énergie que de courir un marathon tous les dix jours. Après l’épreuve olympique de l’accouchement, une retombée de la tension physique et psychologique est compréhensible. Les bouleversements physiques, hormonaux, émotionnels sont normaux autour de l’arrivée d’un bébé.  
 
Le baby blues
Ce qu’on appelle le baby blues est habituel et léger. Il apparaît chez la mère dans les trois à dix jours après l’accouchement. Il provient surtout de changements hormonaux. Parmi ses signes on observe hypersensibilité, anxiété et… fatigue!
Cette période d’adaptation suscite de fortes émotions. Cette légère baise d’énergie disparaît d’elle-même à condition que la mère mène sa vie de mère à temps complet. Pendant les premières semaines de vie de son bébé, la mère dort quand son bébé dort, l’allaite, prend son bain et dort encore.
Son entourage se charge de faire les courses, le ménage, les autres corvées : c’est la période d’un mois ou deux connue traditionnellement sous le nom de relevailles et pendant laquelle la mère pouvait compter sur l’aide de sa mère qui tenait la maison.
Le soutien du père s’avère très important à ce moment-là. Il prend alors plus la forme du pourvoyeur et protecteur. La mère a aussi besoin de parler avec d’autres mères pour éclairer son expérience avec la leur.
Au cours de cette période, la mère se familiarise avec son bébé réel, sans doute différent de son bébé imaginaire mais sans doute tout aussi satisfaisant même s’il est différent.
L’impression de ne pas être très compétente dans son nouveau métier de mère peut assombrir son humeur. Le perfectionnisme peut alors lui empoisonner la vie. La confiance en ses capacités et l’acceptation de ses progrès au fur et à mesure lui apportent la sérénité essentielle à s’occuper d’une autre vie.
 
La dépression est plus lourde et plus prolongée
La dépression suite à l’accouchement se manifeste par des signes physiques –maux de tête, douleurs– et psychiques –problèmes respiratoires et somatisations– plus importants.
Le désintérêt envers l’enfant est sans doute le signe le plus grave. La nécessité du lien affectif avec l’enfant et de l’attachement entre l’enfant et la mère est alors en jeu.
Il peut survenir dans les six mois suivant la naissance.
 
Santé physique
Cette dépression peut être prévenue et résorbée par une hygiène propre à la nouvelle mère.
Les femmes qui allaitent souffrent très peu de dépression post-partum
 
Santé psychologique
La psychothérapie peut s’avérer nécessaire si la naissance de cet enfant remet en question trop de choses dans la vie de la mère.  Cette conversation guidée lui permettra de mettre à jour de nouveaux dilemmes qui se posent à elle et à y trouver une forme de résolution. Parfois la nouvelle mère se demande :  «Devrai-je dorénavant consacrer toute ma vie à mon enfant?», «Ma libido ne se ressemble plus. Est-ce la fin de ma vie érotique?», «Pourrai-je un jour reprendre ma carrière?», «Aurai-je perdu la main? Serai-je en retard sur mes collègues?», «Suis-je en sécurité avec mon conjoint?», «Devrai-je assumer seule l’éducation de mon enfant?», «Comment mon enfant survivra-t-il dans ce monde menacé?x, etc. Ce sont des questions vitales et il est approprié d’y répondre à cette époque de sa vie.
Ce n’est pas une maladie, c’est l’évolution  normale dans une vie. C’est le moment de discuter des grandes questions de la vie.
C’est aussi le moment de demander de l’aide physique, domestique, matérielle, émotionnelle à son conjoint, à ses amies et aux membres de son entourage.

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