Adaptation vitale

Supporter l’alcoolisme, le tabagisme, etc.

Un enfant en santé ou un aborigène australien végétarien qui n’a jamais bu d’alcool pourrait mourir en prenant l’alcool que certains prennent en une journée. Le corps d’un alcoolique s’adapte à la consommation d’alcool. Par exemple, la paroi de l’estomac devient plus dure pour en réduire l’absorption.
Même chose pour un fumeur, qui tousse à la première cigarette parce que le corps se défend de cette agression, ne tousse plus constamment à chaque bouffée. Le corps s’adapte et pour ne pas s’épuiser à tousser à chaque fois, durcit la paroi intérieure des poumons. Cependant, quand le corps a pu se reposer, récupérer ses forces, il déclenche une quinte de toux le matin pour nettoyer ses poumons du goudron et autres poisons accumulés.
 
Une expérience concluante
Une expérience menée par Claude Bernard avec des oiseaux a montré cette capacité d’adaptation. Il a placé un oiseau sous une cloche de verre ; l’air contenu permet à l’oiseau de vivre 3 heures. Il a enlevé l’oiseau après 2 heures et y a mis un autre oiseau, qui aurait dû survivre encore 1 heure mais qui est mort aussitôt parce que son corps n’était pas adapté à la réduction d’oxygène. L’oiseau qui avait survécu 3 heures s’était adapté lentement à la diminution d’oxygène. Ceci a permis au premier oiseau de survivre plus longtemps. Le changement brusque a causé la mort du second.
Dans une expérience semblable, conduite malgré nous, les huit personnes que nous étions à table sont allées vomir, chacune à leur tour, en commençant par la plus jeune, dont l’organisme vigoureux s’est débarrassé le plus vite et en finissant par le plus vieux qui s’est débarrassé le plus tard de… ce plat acheté au magasin et qui avait fermenté.
 
S’adapter pour survivre
Pour survivre, le corps s’adapte à plusieurs influences et substances pollution, bruit, température, manque de sommeil, inactivité physique, alimentation grasse, sucrée, épicée, transformée, conservée, stress, vêtements synthétiques, isolement, etc.
Cette adaptation se fait au détriment de notre vitalité et de notre longévité, car, à long terme, elle épuise nos réserves vitales et affaiblit notre système immunitaire.
 
Vaut mieux réagir
Un corps sain réagit, se défend plus rapidement et plus vigoureusement. Un corps qui a dû s’adapter à de multiples agressions encaisse plutôt que se défendre.
Un enfant en santé vomit rapidement un plat frelaté alors que ses amis habitués à en manger souvent ne souffrent pas… du moins à court terme.
Un adolescent sain qui fait la fête se rend compte qu’il ne peut pas abuser de son corps autant que ses copains qui ont l’habitude de faire des excès de nourriture, de boisson, de fumée, de manque de sommeil.
Un adulte en bonne condition supporte peu le stress et le manque de sommeil lors des négociations qui se poursuivent au cours de toute la nuit tandis que ses collègues semblent bien tenir le coup en se stimulant constamment avec des sandwiches, des cafés et quelques boissons alcooliques.
Même si cela semble causer des inconvénients à court terme, un organisme qui réagit plus fort et plus vite aux agressions est préférable, car à long terme, il se défend mieux, économise son énergie vitale et donne des signes beaucoup plus clairs et plus rapides des situations que nous devons éviter ou corriger.
Tout comme dans une maison où on préfère avoir une alarme qui se déclenche dès qu’apparaît le danger, même si elle nous éveille la nuit pour nous signaler un incendie, dans notre corps nous préférons des mécanismes de préservation forts et rapides, même s’ils nous mettent dans l’inconfort quand nous faisons des erreurs ou subissons des agressions.

 

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